L'Histoire




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En premier lieu, nous allons démontrer que la greffe est une formidable avancée scientifique. Pour cela, nous procéderons à un historique complet de cette pratique qui à énormément évoluée au fil des siècles. 





 
Pour commencer, il faut savoir que les toutes premières greffes concernaient les tissus, c'est d'ailleurs Jacques-Louis Reverdin qui, à Genève, en 1869, inventa la greffe épidermique.
En 1883, c'est un chirurgien français, Théodore Billroth, qui à osé suturer un cœur, et en à perdu le respect de ses collègues.
Karl Landsteiner découvre les groupes sanguins et le phénomène des coagulations du sang à Whilelminaspital en 1899.










En 1904, Louis Sauve effectue l'auto greffe de l'oreille.

En 1905, après avoir découvert la technique de suture des vaisseaux sanguins, étape préalable à toute transplantation d'organe, Alexis Carrel, chirurgien français, réalise la première greffe expérimentale d'un cœur de chiot transplanté au niveau du cou d'un chien receveur adulte (ce dernier conservant son cœur d’origine pour assurer la circulation sanguine).

En 1906, Mathieu Jaboulay, médecin français, tente de transplanter un rein de porc sur homme. Cette opération chirurgicale aboutit à un échec. Il réalise également la première greffe d’un rein de chèvre au coude d’une femme urémique.
En 1908, les travaux d'Alexis Carrel jettent les bases de la transplantation en réalisant la première greffe de rein chez un animal.

En 1914 à Prague, Elschwig greffa la première cornée.

En 1933, le russe Voronoy publie la greffe rénale à partir d’un rein de cadavre. Ces deux tentatives se révéleront être un échec, la première greffe de rein chez l'homme est contemporaine des progrès de la recherche sur le système immunitaire (protection de l'organisme contre les agressions extérieurs) et les principes du traitements anti-rejet.  Mais un problème subsiste lors de ces premiers essais. Celui de l'intolérance des greffes par le receveur, appelée aussi rejet. En effet, l'organisme se défend naturellement contre les corps étrangers et pour qu'une greffe d'organes puisse avoir lieu, le système immunitaire doit être affaibli voir inexistant. Le combat contre le rejet marquera toute l'histoire de la médecine et la chirurgie de la transplantation.

En 1938, c'est a Boston que le Docteur Robert Gross effectue une intervention près du cœur d'une fillette de 7 ans, c'est la naissance de la chirurgie cardiaque pour l'Homme. Les travaux de chirurgie vasculaire prirent tout leur essor a la transplantation d'organes au début du XXe siècle.

A la fin de la deuxième guerre mondiale, les biologistes et les médecins s'affrontent. Après celle ci, la transplantation rénale va concentrer tous les efforts.

En 1948 le chirurgien Demikow venant d'URSS effectue une greffe cœur-poumon chez le chien.
En 1950 le chirurgien Lawler qui lui, vient des Etats Unis effectue une greffe de rein. 


Un an plus tard cinq greffes de reins sont réalisées par le Professeur René Kuss. Au cours de la même année, Oudot effectue la première application humaine d'allogreffes artérielles. Puis deux femmes subissent une première greffe de reins (Mme Servelle et Mme Dubost), d'un donneur condamné à mort.

En 1952, la survie à 21 jours d’une allogreffe de rein d’un donneur vivant, mère du receveur, obtenue par l’équipe de Jean Hamburger à l’hôpital Necker à Paris, laissa supposer le rôle de certains facteurs génétiques, ainsi que le bénéfice d’une sélection du donneur selon certains critères de compatibilité tissulaire.

C'est en 1953 aux États-Unis, que le Docteur John Gibbon Jr réalise la première opération cardiaque réussie avec une machine cœur-poumon artificiel qu'il a mise au point pour suppléer l'arrêt momentané de la circulation centrale. L’appareil de Gibbon peut être considéré comme le père des appareils de CEC (circulation extracorporelle).

En 1954, aux États Unis, plus précisément à Boston, les chirurgiens John P. Merill et Joseph Murray pratiquent entre deux vrais jumeaux une transplantation rénale dont le résultat final est un succès. Une greffe réussie entre deux jumeaux prouve que la compatibilité est obligatoire. Mais la recherche refuse de se limiter à une greffe entre jumeaux, il faut donc franchir l’obstacle de l’incompatibilité.

En 1957, c'est une américaine nommée Gertrude Elion qui développe l'azathioprine, le premier médicament immunosuppresseur utilisé lors de transplantations d'organes pour lutter contre le rejet.

En 1958, Georges Mathé greffe la moelle des techniciens yougoslaves. Aussi les professeurs Jean Dausset et Jean Bernard mettent en évidence les groupes leucocytaires HLA définissant le groupe tissulaire des individus, responsable du rejet. Aussi, à l’université de Stanford en Californie, Norman Shumway et Richard Lower réalisent des transplantations cardiaques sur des chiens. C’est pourquoi, Jean Hamburger suggéra de recourir, pour effectuer cette sélection, à la comparaison des groupes de leucocytes (globules blancs) du donneur et du receveur, les groupes d’antigènes HLA (Human Leucocyte Antigens) qui avaient été découverts par Jean Dausset.

Cependant, jusqu’en 1959, la transplantation entre jumeaux vrais paraissait, chez l’homme, la seule possible (la première fut réalisée en 1954 par l’équipe de J. Merrill, à Boston, avec un rein). Parallèlement, la prévention du rejet était améliorée par la découverte des corticoïdes (1950), l’irradiation du receveur par les rayons X (1955), l’introduction des traitements immunosuppresseurs (1960).

C’est finalement en 1959 que furent obtenus les deux premiers succès d’allogreffe rénale chez l’homme, entre jumeaux hétérozygotes, l’une à Boston, sous la direction de J. Merrill, l’autre à Paris sous la direction de Jean Hamburger. Par la suite, la transplantation rénale fut étendue aux greffes entre non jumeaux.

En 1960, la science commence à utiliser de manière systématique des médicaments anti-rejet ou immunosuppresseur. Quelques mois plus tard Peter B. Medawar reçoit le prix Nobel de physiologie et médecine pour avoir obtenue la prise de greffe chez une souris transplantée à la naissance. Dans cette même année, les professeurs Lower et Shumway réussissent la première greffe de cœur sur un chien.

En 1963 à Denver aux États Unis Thomas E. Starzl réalise la première greffe du foie puis le professeur J. Hardy provenant du Mississippi aux États Unis, effectue une greffe du poumon sur un patient qui survivra 18 jours. Quelques mois plus tard, le professeur K. Reemtsma, États Unis, réalise la première xénogreffe d'un rein de chimpanzé sur l'Homme. L'année suivante c'est un foie de chimpanzé greffé sur l'Homme pratiqué par le professeur T. Starzl à Denver aux États Unis. La même année le professeur J. Hardy fait de même avec un cœur de chimpanzé sur l'Homme. La première greffe de reins en Suisse est réalisé à l'hôpital universitaire de Zurich.

En 1966, le professeur Lillehei réalise la première greffe de pancréas qui se révélera très difficile.

Le 3 décembre 1967, à l'hôpital Groote Schur du Cap en Afrique du sud, le professeur Christian Barnard, ose la transplantation sur un homme de 53 ans, Louis Washkansky. Le cœur transplanté est celui d'une jeune femme de 25 ans décédée dans un accident de voiture. Malheureusement Washkansky mourra 18 jours plus tard atteint d'une infection des poumons. Cela eut un retentissement mondial.

Par la suite, la maîtrise des diverses techniques chirurgicales progressa plus vite que les procédures de réanimation, la lutte contre l’infection et les traitements immunologiques.

Le 24 avril 1968, la première greffe cardiaque en Europe est réalisée par le professeur Christian Cabrol à l'hôpital de la Pitié à Paris. Le patient du professeur Cabrol, Clovis Roblain, 66 ans, devait décéder d'une embolie au bout de 53 heures.

Aussi le 27 novembre 1968 à la clinique Cantini de Marseille, l'équipe du professeur Edmond Henry réalise la greffe du cœur d’un jeune homme de 20 ans, décédé d’un accident de la circulation, sur Emmanuel Vitria âgé de 48 ans . ( Ce dernier, décédé en 1987, détint longtemps le record de longévité avec 6 738 jours de vie après la greffe).

Enfin, toujours en 1968 en Belgique le professeur Derom effectue une greffe du poumon, qui a déjà été tenté quelques années plus tôt, et a obtenu une survie de 10 mois chez un jeune mineur silicotique*.

Ce n’est qu’en 1972 que la découverte des propriétés immunosuppressives de la ciclosporine par Jean-François Borel (Sandoz, Bâle) modifia de façon spectaculaire la présentation clinique du rejet.

En 1976, premier succé de la greffe du pancréas avec la méthode du professeur Dubernard.

Au début des années 1980, la ciclosporine fut complétée par d’autres modalités médicamenteuses et de surveillance qui réduisirent considérablement la fréquence et l’intensité des crises de rejet et suscitèrent une explosion de programmes internationaux dans le domaine du foie, du pancréas, du cœur-poumons et du poumon.

En 1981 : Premières greffes réussies de blocs cœur-poumons par les docteurs Norman Shumway et Bruce Reitz grâce à l'utilisation de la ciclosporine dans le traitement immunosuppresseur.

En 1982, le professeur Cabrol réalise en Europe la première greffe cœur et poumons.

En 1984 : premier traitement clinique du rejet de sandimmun*, puis découverte du FK506 immunosuppresseur au Japon. La même année, la première xénogreffe d'un cœur de babouin sur une fillette réalisée par le professeur Leonard Bailey au Loma Linda Médical Center en Californie. Elle survivra 21 jours.

Également, la première greffe de split-liver* par le professeur H. Bismuth en France.

En 1985, la première greffe d'intestin grêle fut réaliser par le professeur Z. Cohen à Toronto au Canada.

En 1987 la première greffe cur domino* elle fut réaliser à Baltimore aux États Unis.

En 1988, le 28 février plus exactement, la première greffe de coeur-reins réussie à l'hôpital Henri-Mondor par le Professeur Cachera.

L'année de 1989 aura connu énormément de choses, une première greffe hépato-intestinale par le professeur D. Grandt à Toronto au Canada, Un premier test clinique du FK 506 chez l'Homme pour la transplantation hépatique et enfin la première greffe multi organe par le professeur R. Margreiter a Innsbruck en Autriche.

Quelques années plus tard en 1997, le professeur Grandjbakhch effectue en décembre la première greffe Cœur-Poumon-reins à l'hôpital de la Pitié salpêtrière dans le 13°.
L'année suivante, la première allogreffe de la main et de l'avant bras fut réalisé par les Professeurs J-M Dubernard et E. Owen, à Lyon en France.

Et en fin de siècle, la première implantation d'un cœur artificiel avec batterie incorporée par les professeurs R. Korfer et W. Pae à Bad Oeynhausen en Allemagne ainsi que la première greffe de foies " en cascade " soit un donneur et trois receveurs par le professeur H. Bismuth à Villejuif en France.

Définitions:
  • Silicotique: Atteint de la silicose qui est une pneumoconiose professionnelle dû à l'inhalation de poussière de silice.
  • Sandimmun: Médicamment anti-rejet après la transplantation.
  • Cur-Domino:  Les organes prélevés à l'occasion d'une intervention chirurgicale, pratiquée dans l'intérêt de la personne opérée, pouvant être utilisés à des fins thérapeutiques sauf opposition exprimée par elle après qu'elle a été informée de l'objet de cette utilisation.





    Le 2 juillet 2001; le premier cœur artificiel entièrement autonome a été implanté avec succès sur un patient, Robert Tools, à Louisville, Kentucky, aux États-Unis.



    Les grandes dates de la transplantation sont:

    1959 : Première transplantation réussie du rein
    1967 : Première transplantation réussie du cœur
    1972 : Première transplantation du foie
    1976 : Première transplantation du pancréas
    1981 : Première transplantation du bloc cœur-poumons
    1987 : Première transplantation du poumon
    Nous allons maintenant nous intéresser aux problèmes d'éthique et de ses débats polémique, ainsi que la vision de la greffe à tarvers la religion .


    L'éthique est un ensemble de règles morales qui s'impose aux différentes activités des médecins. Il s'agit plus précisément de règles de conduite professionnelles de la santé vis-à-vis de leurs patients. On appelle déontologie l'ensemble de règles et devoirs qui régissent une profession, la conduite de ceux qui l'exercent, les rapports entre ceux-ci et leurs clients ou le public. 
    La pratique de la greffe connait une barrière à son développement : l'éthique. La transplantation d'organe a été encadrée en France par la loi 94-654 du 29 juillet 1994 relative au « respect du corps humain ». Car justement, même si la greffe est une formidable avancée scientifique, faut-il fixer une limite à cette pratique ? 


    Dans le cas d'une transplantation, le don d'un donneur vivant peut engendrer un véritable bouleversement psychologique et relationnel. Il peut créer une dépendance du receveur à l'égard du donneur, et il est possible qu'en cas de rejet cela entraîne une forte culpabilité. Pour le receveur, on imagine que la situation est relativement simple une fois la greffe réussie, pourtant après avoir reçu un organe étranger, on s'aperçoit que certains traumatismes psychologique peuvent apparaître. La difficulté est d'accepter le fonctionnement du corps dépendant d'un organe étranger vital. En ce qui concerne les défunts donneurs, c'est aux familles de prendre la décision d'autoriser le prélèvement ou non, dans des circonstances de choc émotionnel. 
    Les problèmes éthiques sont également dus à l'utilisation d'organes d'animaux (la xénogreffe). La problématique principale posée est : l'utilisation d'un organe animal induit-elle une altération de la personnalité chez l'être humain ? Pour cette pratique il faut réfléchir à l'utilisation de l'animal en tant que pourvoyeur d'organes, et non pas seulement en tant que pourvoyeur de nourriture. Il faut encore éviter le risque infectieux de transmission d'un agent pathogène dans l'espèce humaine. 
    Concernant le domaine médical, la problématique porte sur l'évaluation des risques et bénéfices engendré par une greffe. Par exemple faut-il tout de même intervenir lorsqu'un dispositif vital n'est pas mis en jeu ? Et comment penser le coût médical (le risque infectieux et les traitements immunosuppresseurs à vie) et le coût socio-économique (de l'intervention, mais aussi du suivi) ?


    Pour maintenir un potentiel élevé de transplantations, il faut développer le don et rétablir la confiance et le dialogue entre la population, le corps médical et enfin les scientifique. L'exemple qui est le plus célèbre est celui de la greffe du visage, realisé en 2005 sur une patiente de 38 ans qui à été mordu par son propre chien au visage. Les chirurgiens ont agit dans la vitesse ne sachant s'ils devaient ou non se lancer. C'est à la patiente qu'est revenu le choix, qu'elle à bien entendu acceptée. A la suite de cette intervention réussie et fortement médiatisée, certains ont accusé les chirurgiens d'avoir agi dans la précipitation. Pourtant,  la nécessité de trouver une solution rapide avant l'aggravation des séquelles chez la patiente a contribué à accélérer la mise en Œuvre de l'intervention. Le seul risque est le même quel que soit le type de greffe, un rejet psychologique du greffon. Pour cela il faut être sure que le patient désire cette greffe, de comment il l'à vécu et surtout de l'aide de son entourage. Avant de parler de progrès médical, il reste deux grandes étapes critiques à franchir. La première est la prise du greffon et la tolérance immunologique de celui-ci. Avec les traitements immunosuppresseurs hautement performants, la période la plus critique est de 3 à 4 semaines. La seconde est la cicatrisation tissulaire, qui comprend notamment la régénération nerveuse, et dont le succès n'est réellement connu qu'au bout d'un an environ.
    
    http://www.findyounow.ch/forum.php?post=8
    
    Ensuite, nous allons nous intéresser aux problèmes face à la religion et aux débats entendu contre la Greffe & le don d'organe.

    Les trois principales religions, a savoir, l'Eglise Catholique, le Judaïsme et l'Islam sont plus ou moins favorables à la greffe et aux dons d'organes. Nous allons donc expliquer leurs conditions respectives en trois parties.



    -    L'Eglise Catholique : cette religion est favorable aux dons d'organes. En 1996, la Commission sociale de l'Épiscopat exprima son opignon :
  • « Nous vous invitons instamment à une réflexion personnelle et à ces échanges en famille et à l'intérieur des communautés, paroissiales et autres. En lançant cet appel, nous ne cherchons pas à faire pression sur les consciences. Nous vous invitons surtout à prendre conscience que la mort peut frapper chacun d'entre nous et de nos proches de manière inopinée, bien avant une vieillesse avancée, et que si douloureuse qu'elle soit pour ceux qui nous aiment et que nous aimons, cette mort peut aussi devenir l'occasion d'un acte de solidarité de très grande valeur. Oui, l'acceptation de la possibilité d'un don volontaire d'organes est une forme d'un véritable don de soi pour l'autre, un authentique acte d'amour. C'est une des applications inattendues de la parole du Christ : "Nul n'a d'amour plus grand que celui qui donne sa vie pour ceux qu'il aime". (Jn 15, 13)  »
    Le pape Jean Paul II a appelé plusieurs fois en faveur du don d'organes :
     « Je suis certain que les responsables sociaux, politiques et éducatifs renouvelleront leur engagement à promouvoir une véritable culture du don et de la solidarité. Il faut insuffler dans le cœur des personnes, et en particulier dans le cœur des jeunes, une reconnaissance authentique et profonde du besoin d'amour fraternel, un amour qui puisse trouver une expression dans la décision de devenir un donneur d'organes. » (Discours au 18° Congrès international de transplantation d'organes - 29 août 2000)
    Pour sa part, Benoit XVI  porte en permanence sa carte de donneur.




    -    Islam : Les décisions de l’Académie du droit musulman basée sur la Mecque et du Conseil international de jurisprudence basé à Jeddah en Arabie Saoudite précisent qu'il est permis de greffer une personne uniquement si sa survie en dépend ou quand celle-ci est nécessaire pour assurer une fonction essentielle de son organisme. Pour cette opération, il faut avoir le consentement du défunt, de ses héritiers légitimes après sa mort ou l’accord de l’autorité musulmane, si le défunt est un inconnu et (ou) sans héritiers. Cette permission est valable uniquement quand les greffes sont pratiquées sans but commercial et lucratif.
    Afin de garantir la prééminence et le caractère sacré de la vie, le don d'organe est en conséquence reconnu et valorisé comme une bonne action, à condition d'un consentement, du respect de la personne et d'une non-commercialisation. « Quiconque sauve la vie d’un seul être humain est considéré comme ayant sauvé la vie de l’humanité tout entière ! » (Coran 5/32)




    - Judaïsme : Les transplantations et les prélèvements sont autorisés uniquement si de strictes conditions sont respectées, comme par exemple la valeur sacrée de la vie.
    Les penseurs concilient ainsi les règles religieuses avec le devoir supérieur de sauver toute personne en danger de mort (Pikouah Nefesh) : « la considération majeure du sauvetage de la vie supplante toutes les lois bibliques imposant l’interdiction de la mutilation du mort, de l’utilisation de l’organisme mort et du délai imparti pour enterrer le mort et lui rendre les honneurs dus. »
    Lors d’une audition parlementaire, le Grand rabbin de France indiquait ainsi : « La greffe se heurte à deux interdictions de la religion juive : ne pas porter atteinte au cadavre et ne pas tirer profit du cadavre. Mais il a été admis que l’on pourra enfreindre ces deux interdictions quand il s’agira de sauver une vie humaine. »